Répondre à : DASRI – avis HCSP – protection adultes incontinents- URGENT

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#15503

Bonjour,

Les établissements médico sociaux doivent se charger de la gestion des déchets liés à son activité et la gestion des déchets au sein de la structure.
A noter qu’en fonctionnement normal, le résident diagnostiqué COVID+ est confiné dans ses parties privatives, le problème principal sera d’éliminer ses mouchoirs et/ou protections contre l’incontinence. Si un service de soins à domicile ou un infirmier libéral interviennent : c’est eux qui gèreront les déchets et conseilleront le personnel de la MARPA.
En absence de prise en charge infirmière, la gestion des déchets se fera selon les mêmes modalités que si un infirmier libéral intervenait au domicile (filière déchets domestiques) :
– Dès son entrée le personnel équipé des gants commence par désinfecter la poignée de la porte de sortie,
– Identification des déchets à risque (mouchoirs papier, protections, masques chirurgicaux) avec poubelles dédiées chez le patient,
– Ménage fait strictement avec des gants, le patient portant un masque chirurgical (prescription médicale du médecin traitant) pendant que le personnel est présent,
– Les déchets collectés sont mis avec les gants dans le double sac qui est présenté ouvert sur un socle, puis il est fermé hermétiquement mains nues avant la sortie de la chambre (les systèmes avec serrage automatique simplifient la manœuvre mais penser à faire un nœud plat en plus avec les liens de serrage) ,
– Le personnel sort par la porte dont la poignée a été désinfectée et n’a pas été touchée depuis,
– Le double sac est directement mis dans la benne au local poubelles.

Le double emballage parfaitement étanche doit être impérativement mis en œuvre.

Au vu des données, actuelles sur la viabilité du virus, un temps d’attente de quelques jours dans un endroit frais (7j) avant de procéder à une évacuation permettrait de réduire le risque de persistance du virus dans les sacs.

Au cours de l’entreposage, la présence de matières nutritives et la température du déchet facilitent la développement des bactéries, des levures et des moisissures ; toutefois, ce développement est compensé par l’inhibition liée aux produits antiseptiques ou désinfectants ou par la compétition microbienne.

L’entreposage entraîne la diminution très progressive de la charge virale.

Il ne peut être envisagé de faire bruler les déchets, ceci est interdit. Cela demanderait des accords de la mairie et un arrêté préfectoral en la matière.

Souvent, à la campagne, on peut encore brûler mais ce n’est pas si simple ! Il faut prévenir la mairie et la gendarmerie. Si l’appartement du patient atteint donne sur l’extérieur : le mieux est qu’un personnel équipé de gants prenne le sac, au mieux fermé par le patient lui-même, l’apporte directement à l’extérieur dans un conteneur de combustion dédié (un bidon métallique peut suffire avec du gasoil rouge mais attention en respectant les règles de sécurité et en prenant garde que le vent ne pousse pas les fumées vers la MARPA).